En 2014, lors du renouvellement des marchés de restauration dans les cantines communales, notre liste s’était beaucoup impliquée dans la rédaction du cahier des charges et avait obtenu une nette amélioration de la qualité des repas servis à nos enfants dans les crèches et les écoles, que ce soit sur le plan de la qualité gustative, de la qualité nutritive, de l’équilibre alimentaire, de l’origine des aliments ou encore sur le plan de l’aspect environnemental.
Après une prolongation en gré à gré d’une année (que nous avons contestée en conseil municipal car injustifiée), les marchés conclus en 2014 arrivent aujourd’hui à terme et à l’occasion de la future mise en concurrence, le maire et sa majorité ont engagé une réflexion sur un changement du système de restauration. A l’occasion de deux réunions d’information auxquelles notre conseiller municipal Pascal Leprêtre a été convié, plusieurs scénarios sont sur la table.
- La délégation du service public de la restauration scolaire pour une très longue période (6, 7 8 ou 9 ans) à un prestataire via une délégation de service public. Ceci signifierait que la restauration scolaire serait l’affaire de cette seule entreprise privée et que le personnel communal aujourd’hui affecté à la cuisine centrale n’aurait plus lieu d’être. Ce système n’est pas de nature à garantir un service de qualité sur une longue durée puisqu’il amoindrit l’intervention de la commune et ne permet pas de remettre en concurrence le prestataire choisi à des échéances courtes, notamment lorsque la qualité du service n’est pas satisfaisante. Pascal Leprêtre a fait valoir ces arguments lors des réunions consacrées à ce sujet. Nous espérons qu’il soit entendu
- Le passage de la liaison chaude (système consistant à préparer le repas dans la cuisine centrale située à l’école des Soudanes, et à le conserver au chaud jusqu’à ce qu’il soit servi aux enfants) à un système de liaison froide (système consistant à préparer le repas à l’avance dans une cuisine centrale qui pourrait être située ailleurs qu’à Louveciennes, et à le faire livrer dans les écoles sous forme de barquettes à réchauffer sur place). La liaison froide est très critiquée dans les communes où elle est mise en place du fait de l’industrialisation des repas qu’elle implique, de la qualité souvent médiocre des plats qui en découle, et de l’utilisation de barquettes, généralement en matière plastique, susceptibles de diffuser des perturbateurs endocriniens dans les aliments. Pour toutes ces raisons, nous sommes opposés au passage à la liaison froide et espérons être également entendus sur ce point très important.
À Louveciennes, nous avons la chance d’avoir une cuisine centrale permettant d’assurer une restauration scolaire de bonne qualité en liaison chaude. Tel n’est pas le cas dans beaucoup de communes avoisinantes qui ont fait le choix de privilégier les économies budgétaires que permet la liaison froide plutôt que la qualité des repas dans les cantines. Le maire et son équipe semblent malheureusement s’orienter vers cette solution, au motif que beaucoup de communes l’ont déjà adoptée et que financièrement ce système est plus économe.
Pour notre part nous pensons que la qualité de la restauration scolaire doit être une priorité. S’il est possible de faire des économies sur certains services offerts à la population, le service de la restauration scolaire ne doit pas en faire partie. Conformément à notre programme électoral défendu lors des dernières élections municipales nous sommes favorables au maintien de la cuisine centrale à Louveciennes et du système actuel de la liaison chaude.
Nous plaidons également pour une amélioration de la restauration scolaire : aujourd’hui c’est bien, demain cela doit être mieux !
Nous exigeons que la municipalité anticipe sur la mise en vigueur du projet de loi « pour l’équilibre des relations commerciales dans le secteur agricole et alimentaire et une alimentation saine, durable et accessible à tous » qui exigera d’ici 2022 que les repas servis dans les cantines publiques devront comprendre au moins 50% de produits issus de l’agriculture biologique ou tenant compte de la préservation de l’environnement, avec au minimum 20% de la valeur totale en produits bio.
Nous exigeons également un approvisionnement en circuits courts qui nous parait difficilement envisageable dans un système de liaison froide.
A ce sujet :
- Le projet de loi, en particulier son article 11, « pour l’équilibre des relations commerciales dans le secteur agricole et alimentaire et une alimentation saine, durable et accessible à tous », dans sa version du 3 juillet 2018 transmise par le Sénat à l’Assemblée nationale dans le cadre de la navette parlementaire, est accessible à l’adresse suivante : http://www.assemblee-nationale.fr/15/projets/pl1135.asp
- Retrouvez nos propositions faites lors des dernières élections municipales en cliquant ici